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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 01:18

    

 

 

      Et Cendres devient la haine

                                                      en cette saison où on brûle                                                                                                                       d’aimer         justement                                                                 

      Comme un feu doux aimant réchauffe  des  mains traversées par les frissons de la froidure du sang fuyant d’un  cœur battant                                   

                                                                        tellement

      Au moment où  la brise d’un  souffle si fort  insista   

    Qu’un pistil tressaillit Et des anthères tourmentées  balancèrent à l’emporte-pièce les grains de pollen libérés égrenés  épars  dans l’air tourbillonnant

      Au rythme des  élans fougueux des rituels nuptiaux qui marquèrent de leur  pas  les chemins des ruisseaux dentelés de menthe où des fleurs s’ouvrirent  aux rutilements  d’abeilles  quand  les chants des oiseaux dans les arbres devinrent soudainement  audibles à l’aurore  comme sortis d’un gel d’une pétrification  dans laquelle ils étaient restés prisonniers

      Et surgit du fond des ténèbres la voix longtemps tue 

                                                                                                 enfin     libérée

 

 

      Un appel suave à la joie des rencontres  se déployait illustré  par des lignes d’encre  de traits de dessins de tatouages aux motifs  variés aux  masques animaliers qui papillonnaient au soleil  ici et là

      Ou encore confondues aux roseaux les libellules longilignes  aux ailes transparentes membraneuses vibratiles survolaient  non loin de l’ombrage apaisant des saules des eucalyptus les rives ensoleillées d’un oued aux miroitements étincelants qui  a pris   sa source des hauteurs  où s’aiguisaient à plaisir notre ouïe au ruissellement musical à travers les roches et les pierres  polies d’un cours d’eau enchanteur    

 

                                                                                                                                 

      C’est le moment de faire le tour habituel  D’aller jusqu’au  fond du jardin  Histoire de vérifier la maturation des fruits suspendus aux branches des arbres D’emprunter le sentier familier d’un monticule Et de prendre une pause sous un olivier l’esprit léger D’évaluer les promesses du lent travail patient de la nature de la terre avant de traverser le sous-bois des pins  au rythme d’un  refrain d’une chanson  fredonnée spontanément 

 

       Lorsque parvenu  à l’orée de la  forêt  tu observes transporté par tant d’attraits surprenants les voltiges Du  ressort contenu en chaque oiseau  dans les airs jusqu’aux nues  couvertes de nuages qui courent pressés sous le souffle  du vent pour laisser vite  place  au  bleu azur  d’un ciel qui  invite à l’étonnement agréable  par un sourire émerveillé qui se dessine  aussi rayonnant  sur ton visage  que dans le noir d’une nuit à peine éclairée subjugué par la splendeur de la coupole d’étoiles  scintillantes

 

      O combien il est captivant de débusquer les déguisements  assortis aux milieux bariolés d’ondes chromatiques  variées  à  jouer  à  cache – cache  avec les prédateurs éventuels tel ce ver confondu à la feuille verte lui servant  de garde-manger 

 

      Quand surpris par une averse orageuse passagère  on inhale avec plénitude les senteurs décuplées d'un sol fleuri verdoyant 

     Ou par la caresse rêche  fraiche du vent  au sortir d'un gîte  lors d'une promenade on respire de plein gré enivré  à plein poumon l'air

                                                                             En fait le sang monte circule avide d’oxygène comme jamais  il ne le  fut  Propulsé sous la pression des appels aux multiples splendeurs  et  des sérénades aux tonalités diverses  entrainant des  accouplements floraux et animaux par  myriades

                                                                                                            

L’air est à la fête

                              à la danse

                      

                           l’air    est   à  l’amour

(…)

*Extrait d'un texte qui fait partie de la composition achevée de "Chose d'être", proposée à l'édition.

 

 

Fouad Boukhalfa

 

 

 

 

    

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  • : Le blog " Annehoffen"
  • : Fondements et création d'un texte unique établi sur la base d' "une ligne expressive" nommée "Wichêm", qui allie différents genres littéraires. On distinguera dans mes écrits liés à mon projet d'édition ou à mes publications deux catégories : 1/Une écriture créative : des textes littéraires, ou extraits de compositions, qui s' inscrivent dans la ligne fondatrice du "Wichêm" 2/Une écriture intermédiaire: des extraits de mes essais ou de mes applications littéraires, mes commentaires et mes contributions qui touchent, notamment, à la littérature, à l'art , à la philosophie du langage ou à celle du signe. L'Auteur : Fouad Boukhalfa
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