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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 12:44

                                       

                           

         

      Que n’ai-je rien dit de Ma douleur

      D’aimer        cela va sans dire       

      Une femme         quoi de plus naturelle

                                                                            Cause

 

      Neige d’été            de n’avoir été 

                                                                 qu’un instant d’un été

      A emplir votre verre d’eau pure fraiche d’

                                         un bref printemps

 

      Qui de sa brise de nouveau  me traverse en rythmes  réguliers continus Battements intérieurs cadencés qui martèlent mes vertèbres en échos diffus jusqu’à la brisure des molécules  de calcium à la limite extrême des frontières d'un  possible  né de la régénérescence ultime à la  survie frayée d’une nouvelle texture à mes os  

            

      A cette morsure d’âme dans moi-même  ressentie

      De répandre

                              Mon sang   

                                                  qui   rien ne semble abreuver son cours

       Ne veut s’arrêter

                                     

                                    tous les feuillages                 rien n’y suffit

                                aucune  cotonnade               aucun parfum

       D'éponger enfin               ce

       Sang  comme

       Source

                         ininterrompue

                                                       en mon fond intérieur rompue

       D’une blessure côté cœur                   De préférence

       Qui  aussi  s’adjuge-t-elle                        A Mon engagement A Ma conduite  

       D’approcher le sens des choses

                     logiquement  en tout                          

                          ce qui fonde le respect de l’Existence  le manifeste d’une  vie

 

      Lorsqu’il arrive que l’unité issue de la Rencontre que je porte en moi amène son ondoiement éclatant  au  monde D’éprouver le  partage enclenché

___ imperceptible émanant  de soi  par-delà son ego vers  un épanouissement floral en toute douceur où peu à peu on se découvre ainsi étonnamment séparés Deux individualités différentes inscrites dans le frémissement de leurs  approches dissemblables  tendues mêmement à exprimer Un être

                   

   Comment alors ne vais-je pas Te Reconnaître dans La foi en Ton amour devenu tangible en un   bref reflet apparu à peine d’un seul grain deTa beauté Féminine si proche de l’Esprit Divin       D'avoir incarné  ainsi  dans la voie tracée à Ma destinée

                          Un univers humain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

           

En fait, tout a commencé fortuitement. J'étais en train d'écouter Anna Sutyagina jouer au piano, la composition de Sylvain Guinet, "Yuko Takamatsu", quand, celle-ci a entrainé, dans mon esprit, une correspondance instantanée avec la tonalité, les rythmes et les mouvements contenus dans mon texte " D'aimer cela va sans dire une femme"...Une fois la réalisation achevée et l'enregistrement du film terminé avec un ultime ajustement de synchronisation ; voilà que j'ai perçu, à un autre niveau de lecture, une affinité, encore, plus significative, entre le contenu littéraire et le thème musical

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 11:36

 

 

 

      J’aime      j’aime      j’aime      Anna Akhmatova

 

 

      On écoute  un jardin

                                               attentif à tout bruissement amplifié  dans l’atmosphère ambiante le long  d’une promenade empruntée le soir

                                                      si agréable

     On entend Son âme 

                                           au gré d’une psalmodie de psaumes qui s’égrènent au jeu  des frémissements argentés d’un saule

                                             si  familier 

      On est  pénétré par l’air  glacial  venu du nord si proche comme pour une invite au   partage  du mal profond qui nous habite

oh si inconsolable

      On se sent  revivifié par l’écume des vagues sous l’emprise de cette étendue glauque  qui éclaboussent  les rochers et mouillent le visage  de larmes

                                                                                      si  délivrantes    

 

              

       Mais 

                   

                          diable allez-vous chercher la musique

 

      La musique est

                                    dans la nature

      Sa redécouverte même                                         

 

 

       Allons voir compagne de toujours  comment le temps passe  au bord de la rivière  Laisse –moi ajuster  à peine doucement sur tes épaules ce châle à couleur noire dont les  motifs représentent  des  fleurs  entrelacées blanches rouges et mauves J’imagine

       Méditons l’existence  et suivons  le cours tranquille de l’eau  lorsqu’au passage d’une digue un clapotis trahit la présence d’un poisson argenté qui à peine surgit-il qu’il disparait de sitôt 

       Aussi  frissonne-t-on d’un même diapason à fleur de peau de la  douleur d’exister  indissociable de la foi divine que l’on  porte  à sa manière chacun

                                                                                 En soi  

 

 

       Je m’enchante de notre rencontre véritable qui s’est produite au hasard  des termes de la condition si modeste des premiers  mots dits  dansants  qui ouvrent le bal

       Comme ce poème par exemple qui raconte sa venue au monde d’un simple  déclic survenu du bruit d’une porte d’un jardin qui s’ouvre au jeu de la lecture d’une destinée sur les lignes inscrites dans ta  paume dont tu continues l’inscription au coloris d’une plume d’un paon à tes doigts

      Lorsque vous m’entendez prononcer  comme pour une main ouverte brandi contre le  mauvais sort cinq  écrit qui compte autant pour moi que les douze composé par Alexandre Blok

      C’est  pour  déclamer

                                      le verbe de la chaleureuse humanité vibrante de la compassion  solidaire

                                      le dire simple des gens à leur  profond attachement à la terre de  leur pays         

      Des mots qui adhèrent tels des joyaux aux tresses

      D’une chevelure rayonnante d’étoiles filantes

      Brodée sur une nappe tenue par  des mains ouvrières  aimantes   

 

 

 

      Dans la solitude d’une isba la  bougie allumée produit une  auréole de clarté jaunâtre  qui  retranche une part de  l’obscurité de la sombre nuit qui enveloppe la chambre et rayonne à ton regard l’éclat de tes notes puisées à la force de ton amour

      La flamme vacille  chancelle et refuse de tomber jusqu’au point de s’éteindre intègre à la  cire qui s’écoule le long du chandelier et qui prend la forme d’un bas-relief nacré

                                                                                                                                       Nom d’une poupée Tatare mais c’est la fille de Andrey Gorenko  la  belle ukrainienne que je vois là tenir  la garde du PC russe de la révolution des opprimés 

  

    Lorsque  Tachkent t’envoute et t’enchante c’est la morsure de la séparation  du vent du nord à ne pouvoir jamais en guérir de Saint Petersburg qui te manque

 

       Est-ce le souffle du vent de sable doré  qui  agrémente les boucles légères aux motifs orientaux aux couleurs vives  à tes oreilles musicales qui couvre à peine cette voix de l’inspiration personnifiée tel un spectre qui te rend visite et te  chuchote C’est  moi Me reconnais-tu Oui  je suis bien  celle- là qui a dicté la descente en enfer à Dante   

 

      Anna Akhmatova l’être femme apparait avec l’enfant  mortellement blessé à la tête   dans la bataille  livrée  par la population de  Leningrad résistante

      Et sa voix s’élève  pour  témoigner

                                                                        et de condamner  toute uniformité celle-là qui fatalement frappe d’infirmité  nos différences vitales à notre épanouissement sensible d’être   (...)

 

Anna Akhmatova (extrait 1)
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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 10:30

 

 

 

      Une rondeur chaleureuse rayonnante rose de l’aspect d’un disque solaire a gravité  halée par une douceur attrayante  amenée d’un être qui peu à peu a pénétré ma cage thoracique et a franchi le cours de mon sang au rythme de  l’échange avec  l’air et avec  tout ce qui pouvait engendrer cette vitalité terrestre que j’incarnais au plus près des battements de mon cœur au voisinage du souffle de ma respiration au plus proche de la transfiguration  d’un  visage peint affable au gré d’un recueillement  si plaisant à  partager au  tracé du  reflet agréable accueillant  qui a entouré  sur toute l’amplitude large de tout ce qu’on ait pu mesurer ou  concevoir comme   contour raffiné de la courbe d’un front qui s’est tenu penché  par l’entremise  de quelques traits  caressants d’une épaule collée à ma poitrine et qui a marqué d’une haleur rose ma chair de l’intérieur Empreinte d’une amoureuse esquisse d’une auréole qui m’a approfondi  de la taille continue d’une  coupe de tendresse acquise à la joie

        Définitivement                

 

Il y a vois-tu entre nous dieu comme lien sûr Un seul et même Etre suprême

 

 

 

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 14:40

 

 

 

Le monte-charge à roues  s’est déplacé sur les traces des pas  du manutentionnaire    

Ombre collante d’un animal apprivoisé qui n’a pas voulu être séparé de son  maître

 

 

 

 

 

La scie métallique faisait un bruit de cassures de roches fendues par les vagues

 

 

 

 

 

La surface du parapet s’effrite dans l’air  en une trainée de poudre contre la chair d’un temps blessé

 

 

 

 

 

Les pissenlits au soleil sur la butte verdoyante prirent soudain une couleur rouge vive et devinrent des gouttes de sang

 

 

 

 

 

L’aboutissement de la  lumière du monde finit

Sur l’étendue  noire d’une  désolation profonde

Résultat d’une invention gratuite élucidée au pas à pas de l’existence par une  mise en valeur perfectible de  notre  Raison d’être    

 

 

 

 

 

 Planté sur le trottoir l’arbre  dans la nuit à la lumière du néon jaunâtre semblait dans l’air sec et froid  porter des fruits qui n'étaient pas de son espèce comme une variété qui tenait  du déguisement une arnaque un dévoiement opportuniste nourrie  pourtant d’une sève authentique 

 

 

 

 

 

La jeune fille portait des bottes en cuir   marrons luisants   qui montaient  jusqu’à hauteur de ses genoux   Moulée dans un  jean en velours brun  elle  donnait l’impression de se sentir bien dans sa peau à voir  la façon qu’elle avait  de se mouvoir décontractée à l’aise  comme si elle entendait   suggérer la   tonalité d’un choix libre en accord avec un  certain penchant personnel voilé   Aussi la   veste en cuir au teint marron  foncée  qu’elle portait arrivait à peine à couvrir la  forme arrondie  et large du tour du  bassin et serrait encore davantage le  creux de ses hanches

Elle marchait devant moi sur le même trottoir qui menait vers le pont de l’hydraulique   à partir du quartier de la paix   quand elle s’arrêta pour tirer  légèrement sur les fils reliés  à son téléphone portable  dans une gestuelle précise et attentionnée afin de  dénouer et ajuster les écouteurs à ses oreilles

Je l’avais à peine  dépassée dans une marche à pas  accélérée afin d’arriver à  l’heure de la reprise du boulot   je m’apprêtais à  me  retourner  légèrement vers elle   poser un regard léger furtif sur  son visage vue de profil  m’assurer que ce n’était pas une connaissance  lorsque soudainement je la vis se métamorphoser en un flamant rose  qui déployait ses ailes  rougeoyantes prêt à prendre son envol et  montrait les reflets roses vifs de ses articulations  vulnérables  au  rayonnement matinal du jour

 

 

 

 

 

Je suis  à ma douleur cramponné comme un aveugle en  pèlerin tient à sa canne à son chien

Qui s’en va guidé par  les chemins rayonnants de la mise à l’épreuve ressentie de ses artères de ses nerfs 

 

 

 

 

 

Les doigts s’effritent  au fur et à mesure de l’écoute de l’air repris  du vent de sable

 

 

 

 

 

Les rayons du soleil qui passent  à travers les feuilles des palmiers tombent  en lambeaux   de pétales de lilas

 

 

 

 

 

*surfs : ce sont  des produits d’ « associations instantanées »  recueillis à partir de pans de situations réelles :ils  ouvrent une perspective ou ils assurent une base à un travail qui exige une activité prenante où l'émergence d'une écriture spontanée  d'"un coup de dé",du hasard,et  l'acte accompli de finition restent étroitement liés    Aussi, pour  garder des repères de lectures critiques,  je les relie à une période de création précise :période N°01 correspond aux  Dits de "l'être et du sablier " et au  Wichêm (ou fondement de l'unicité du texte littéraire );s'ils n'ont aucun lien « organique » apparent avec l’ensemble de l'oeuvre ils pourront toutefois  indiquer  l’ambiance   ou l'atmosphère d'une écriture qui est "en train de se faire".Les"surfs" sont par endroit- qui l’aurait su- au bout du compte,incontournables et ils représentent implicitement  l’essence même qui définirait  une certaine façon   « d’écrire pour écrire » dans le sens d'élucider une destinée;comme pour la signification d’un rêve qui révèlerait  un  réel mis   en accord avec l’expression  d’une subjectivité exogène qui s’incorpore et s’adapte au fur et à mesure du travail de formulation  à  une approche inhérente à  la compréhension d'un texte telle une clef intégrée

                                                                                                                                  

 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 18:15

                                                                         

 

 

 

 

      La     forêt       c’est      Ma   renaissance

 

 

      Ah innocente joie d’un genévrier Contre un arbre penchant  la tête

 

 

      La musique se découvre  en harmonie avec le silence

 

 

      La   forêt      c’est       Ma   renaissance

 

 

      N’entendez-vous pas le ciel des cimes - sons et ces bruitages

et l’écho des voix humaines purifiées

 

 

      Sourire pénétrant pas à pas de l’enfance clairière en moi

 

 

      Je me métamorphose en scie à scier le bois pur à la poésie précoce

des brindilles vertes des pins ensoleillées

 

 

      A Ma soif  d’encens et de résine redécouverte

                                                      Comme  boire à la source des granits de  Tihert           

 

 

      La    forêt       c’est       Ma    renaissance

 

 

 

      Peine d’amour est

comme une coupe interne d‘un relief mis à découvert

 

                                                                           au  grès reconnu des battements de mes doigts dont  je ne saurais dire s’ils étaient voués aux frappes  ponctuées d’un télégraphiste qui aurait envoyé un signal à des maquisards engagés pour  la libération d'une nation   

ou destinés  au rythme mesuré des touches d’un pianiste

ou encore aux vibrations  des cordes d’un musicien qui aurait enlacé un luth  avec le même amour tendre qu’il aurait  exprimé  à  son pays

 

  Un homme a chanté

 

   Comme toi sans doute tu aimes A donner de ta voix et comme  moi fou d’avoir  mille et une raisons de me fondre sel à tes pas m’accrocher à tes fers clamer mon attachement à toi

   Saisir le sens de notre  libération  de cet enfer au  plus profond de Moi de Ma douleur au-delà du déchirement inscrit

 

    Dans la  formule d’un refrain avec un   sourire accueillant que seules mes amours auréolées De la  Grâce de la Reconnaissance savent arborer  lors de la rencontre

 

 

 

   Dans une mélodie ultime où on devance  la question posée sur l'origine de son état civil

Dévoré par le désir ardent d’apporter La réponse

                                                                               

                                                                               tel  fidèle qui incarne Sa foi

 

 

      Là où on va c'est un même pays et en chaque lieu pourtant c'est un  art différent

    On entend ici un chant on écoute là une musique Ailleurs ce sont d'autres rythmes

    Et je dis           du long cours vocal modulé sur une variation  

    O voyez les contrées                d' un pays       l'Algérie        O voyez les contrées          de  mon pays          l'Algérie                           

  

     C’est le brave chanteur Ali porteur de  la bonne nouvelle et la grande joie

 

     Qu’on  vient  de fusiller terrassé dans  la geôle de la torture achevé dans sa corvée de bois suspendu  à jamais dans les airs livré aux oiseaux de proie

 

                                                  pour l’exemple    

 

    Et quel exemple       mon dieu      d’avoir été humain tout  juste humain        

d'avoir combattu      

____l’oppression entêtée fasciste  méthodiquement  justifiée de l’ordre  colonial

 

    Des méfaits de leur crime

ils accrochent  aux branches leurs  victimes

 

   Pour que les innocents que nous sommes restions cois

interdits du moindre  chemin vers l’orée de la liberté

   

    Regardez-les exposer leurs prétentions  vaines

glorifier un arbre des pendus

pour occulter

 

________une résistance sculptée nourrie des veines du  sol de toute une   forêt

 

    Au  frémissement  de mes  doigts  de calligraphe je  caresse la finition du  tracé incurvé de six  lettres d’un nom gravé suivant la ligne de cette esquisse symbolique populaire de la forme d’un coeur 

     Incrustez-la dans l’écorce d’un arbre et vous n’êtes pas loin de dessiner la géographie d’une patrie comme un signe avant-coureur d’un engagement tôt pris d’aimer pour toujours sans le moindre espoir de revenir sur ses pas 

 

   Mille branches naissent à rendre son appartenance au pays  de la brise de chaque printemps Musicale loin de l’oubli hors du trépas 

 

    Poursuivre à quelque  Mouvement près  de la main uni à l’invite de la  douceur enivrante du partage de la mesure et du  rythme  et  hocher ainsi la tête au  refrain de cette ballade  qui revient en leitmotiv attester du serment indéfectible noué à  la formule poétique d’une  boquala

 

    Au nom de cet exceptionnel  bonheur

 

    Chanter     mon pays    au sens de lui appartenir                      et  d'Etre

                           

      

   Hauts plateaux de Ma jeunesse à  l’âge d’un Iticheimil  au loin  resté encore petit  village

   O Pays du soleil couchant à mes yeux d’enfant emplis de la terreur et de l’angoisse d’une nuit sombre  qui n’en  finissait pas de perdurer à suivre de mon   regard  pardessous  la couverture hanté  par la vision des créatures menaçantes prédatrices 

   Torturé par la lente  venue  d’une aurore qui  avait   beau  paraître même visible des raies qui traversaient  les interstices du  bois des cloisons ne me rassurait pas pour autant encore impatient de voir le véritable jour dans sa lumière éclatante régner et   pouvoir sortir enfin de ce cauchemar sans cesse recommencé

    Tant  qu’une  tension sourde conflictuelle collait  à l’atmosphère intérieure de la maison   si elle ne résonnait pas du bruit des  crosses des soldats de l’armée coloniale  de ronde la  nuit qui frappaient souvent  violemment la porte à leur passage bruyant qui  détournait et apaisait pour  un moment les disputes  déchirantes internes  vives qui éclataient  entre maman et mama Zahra ma grand-mère par adoption à laquelle on avait  confié  ma mère très jeune 

    La vieille  nous réveillait en sursaut   la nuit gagnée par les cris  hystériques  inexpliquées On attribuait ses crises de folies à  une grande détresse due  à sa condition de veuve  mais on pouvait tout aussi supposé que c’était dû à une prédisposition  à lier sa dépression mentale répétitive à une douleur viscérale organique de telle sorte que  le cri restait l’unique et dernier  recours  comme un appel au secours dévié dans  une quête désespérée d’une  force en  elle-même ébranlée 

   Ce sont  de longs  cris de lamentations  des appels  qui s’élevaient à un degré assourdissant pour  s’éteindre un moment et reprendre encore  de plus belle et qui me faisaient oublier le frémissement intrigant provoqué par les feuillages dans le vent contre la porte le ululement du hibou le glapissement bref d’un  lapin   le hurlement du chien -loup  les cris longs stridents  langoureux interminables des chats  qui  semblaient  retourner  à leur origine  sauvage   dans la nuit lugubre où il m’arrivait d’écouter anxieux  couiner une souris prise dans un piège ou encore  grincer une chauve- souris qui effleurait les persiennes de ses  ailes de mammifère  aveugle  avide de sang 

   Mais le pire c’est lorsque dans le silence effrayant de la chambre endormie sans mot dire la grand-mère s’auto flagellait  assise  les jambes croisées  frappait  les cuisses  avec ses mains en un rythme soutenu avec des ah haï ah haï  se lamentait en bribes de phrases et qui nous  terrorisait et qui nous frappait de culpabilisation ma maman au visage pâle parfois si lasse de vouloir à chaque fois tenter de  l’apaiser et moi si effrayé  Et  nulle  présence d’un père que je voulais tant à côté de   moi  Un papa absent souvent qui   mettait tant de jours des mois une éternité  à venir  enfin  me  sortir de ce huis-clos névrotique féminin 

   Un enfermement maternel  qui laissait  néanmoins toujours une fenêtre ouverte au petit garçon que je fus   au divertissement au risque de l’aventure et à l’évasion si pleines  de découvertes  et remplies  de la luminosité chaleureuse du jour coloré   plein de la senteur des lilas mauves ou blanches aux inflorescences  pendantes à la tonnelle  et aux   grappes de  raisin  grimpantes  entremêlées qui formaient une toiture végétale  luxuriante  située  non loin d’un citronnier et de la roseraie  qui entourait   la fontaine de la petite cour

    J'avais contemplé plus longtemps que d’habitude  ce jour-là les roseaux  verts dont la parcelle longeait le mur en un couloir limité par un grillage  dans lequel  s’est faite piégée une cigogne qui rappellait  le lamento    o cigogne à la haute  taille    chantée comme un  message pour les amoureux  séparés 

    Ma grand-mère avait trouvé cela curieux y aurait-il un amoureux qui serait venu expressément déposer cet oiseau d’allure si sympa et  le tenir ainsi  captif   

    Mon esprit s’y prêtait peu à ces conjectures de belle-mère jalouse pour aller vite m'intéresser à l‘observation  rigoureuse de l’oiseau aux longues  pattes sa morphologie son comportement  la couleur de son plumage noir et blanc si  familier des habitants des environs où chaque printemps  il revenait pour former de nouveaux couples et nidifier aux mêmes endroits le clocher le minaret et quelques hauteurs proéminentes des édifices  du village

    Puis au gré de mon imaginaire intuitif  je me livrais  aux  comparaisons entre volatiles je  prêtais  attention  au trisser des hirondelles qui  de leur vols élégants dans les airs  tressaient des cercles en spirale  sans cesse renouvelés  Et puis voilà que  je me mettais à l'écoute du pépiement des moineaux sous la toiture comme  pour vouloir leur donner une signification lorsqu'il m'est arrivé d'entendre  le gloussement  soudain agréable d’une gelinotte égarée  de passage Aussi je repérais  le chat  couleur jaune marron  qui s’étirait sous  les reflets rougeoyants du grenadier au moment où j’étais en train de suivre  à la trace un escargot découvert dans le potager parsemé de  salades de  persil de coriandre de menthe  de plants de carottes pour enfin  aller me distraire amusé à faire piéger   une abeille accrochée au pollen  et l’entendre vrombir à souhait  dans le corolle  d'une  rose trémière fermée  de mes doigts parmi les  hampes florales écloses  qui me  fascinaient  tant  en  ce coin du jardin  où je passais  de longs moments à contempler cette nature frémissante  curieux de tout  à l’affût du  moindre  bruissement de la moindre découverte

    Aussi cette saison là  le cognassier aux  branches alourdies de fruits mûrs dorés rayonnait  plein de promesse On entrevoyait  déjà la confiture de coing préparée en suc rosé rougeoyant enivrant  servi dans des petites tasses  ou confectionnée en  pâte confite en forme de losange au goût irrésistible succulent  présentée dans des petites assiettes 

    Et à  peine libéré dans la fraicheur matinale  de mes visions cauchemardesques de la nuit je m’étais dirigé fébrile au poulailler accueilli par un  gloussement de poule pour retirer le premier œuf du jour Je m'arrêtais devant le dindon quand il se gonflait  et glotorrait de vanité  et faisait  l’intéressant

    Arrivé à la petite cuisine aux ustensiles lavés et rangés j'ai senti avec un plaisir indicible le parfum  du pain et le  fondant  qui  émergeait   du  lait tiré  fumant  à peine un instant des doigts alertes et vigoureux du pis  des mamelles de la génisse  dans un coin de l’écurie Blancheur liquide nourricière versée  battue dans  l’outre à peau noire  de chèvre qui balançait  accrochée aux  trois mats au rythme d’un balancement entrainant qui au fur et à mesure  du va-et-vient saccadé progressif  séparait  d'une part un beurre suave que j’aurais  mis dans le  pain tendre  matlouë fumant  et d'autre- part  un petit-lait onctueux que j’aurai  bu  dans une atmosphère envoûtante de plénitude à l’ombre de la fraicheur d’un figuier que j’aurais rejoint une nouvelle fois  au moment de la sieste pour m’y accrocher adossé aux branches et servi  à portée de main  de figues que je détachais  coupées  de leurs canaux de sève laiteuse

 

    Issu  de la ruralité d’une paysannerie noble de ses rituels inspirés d' un esprit riche  en   sagesse et en culture 

 

    Pour avoir été  enfant sévré du lait maternel il  y a eu la manière   oh vois  la vache  t'avaient-elles dit    pour un passage  tout en douceur à  gouter pour la première fois au breuvage le  bol rempli  de la mamelle de bovine  pesante  de lait que tu avais bu d’un trait  mais non  sans avoir pris nourisson bien avant goulûment  le sein généreux d’une tante  et  par ce geste inattendu  on avait  créé  ainsi  un  rapprochement entre  cousins  dans une fratrie de lait  bénie 

     Mais bien plus tard les amoureux  qui y faisaient  partie   le garçon et la fille attirés l’un à l’autre  auraient -ils maudit  cette têtée fatale d'avoir été considérés frère et sœur de lait   frappés  d’interdit  obligés de renoncer à leur sentiment amoureux séparés définitivement marqués par le destin

 

    Aussi pour avoir été petit garçon mis  à l'épreuve de la circoncision on avait su créer  pour toi  l'évènement on t'avait confectionné une gandoura un pantalon traditionnel avec un gilet noir aux motifs dorés  une chéchia rouge  et des mules pour tes petits pieds Tu portais un burnous  au moment  où tu allais sentir  la brûlure de la lame du couteau couper  mal  cependant  la partie charnue  qui dépassait et couvrait le  bout de ton petit pénis Oh vois l’oiseau te disaient-ils  pour te distraire

    Te  voilà  devenu un  homme  ils te consolaient ainsi  de ta blessure avec leur voix  à peine audible sous les youyous des femmes On t'offrait  des cadeaux on mettait quelque billet d'argent sous ton oreiller 

 

     C'est toujours traversé  par  la douleur que le mérite dans le même temps est perçu  dans  une perspetive mûre à l’offrande  de la coupe au plaisir Disponible   à jamais à  l'attrait féminin  Oui Et en Beauté s’il vous plait  si élevée jamais  définitivement achevée dans mon  lien au  désir tenu  au dit d’aimer  si profond à exprimer   

 

    Sans me rendre compte innocence première ou insouciance enfantine  comment  en ce jardin j’eus reçu la grâce rayonnante d’un avant-goût de paradis que je devais quitter en cette matinée  parceque c'était aujourd'hui le vendredi  où sont  sorties les gazelles  comme le dit la chanson  Jour prévu dans  la semaine de partir au  hammam de la mosquée chargés de bagages comme pour aller en voyage ou pour un mariage sans cesse  recommencé munis de récipients   aux motifs finement gravés  en argent et en  cuivre et emplis  de savon les uns au parfum caractéristiques les autres au senteurs plus raffinés et  toujours accompagnés de bouteilles d’eau de Cologne  de parfum de lavande et de musc Sans oublier  le henné qui se  réfléchissait  dans  la chevelure avec une  rougeur fantastique   du même éclat que celui d’un terre fertile aux refets d'un crépuscule rayonnant

    Voici rangés  dans les trousses de toilettes les peignes en plastique ou en ivoire à dents fines serrées ou espacées de différents produits de beauté le petit récipient de khôl avec son bâtonnet  mirwed pour souligner le contour des  yeux et les différentes poudres et solutions de maquillage et de teint pour le visage On avait empilé et rangé  dans les valises  pleines à craquer des serviettes de différentes tailles soigneusement pliées les tissus de percale  la soie et  la  voile de  dentelles des dessous jusqu'aux prêts -à -porter L'essentiel en résumé De toute propreté comme profession  de foi

    Au bain on devait utiliser  le gant rugueux à crin  pour te  masser  te   frotter le corps et te  décrasser du moindre filament au point de t' entortiller à vouloir dire  Aïe ça fait mal

    Puis voilà employé  avec du savon  le loofah végétal  qui grimpait sur les murs de la cour cueilli comme fruit ultime si adoucissant à faire reluire ta peau

    Puis vint le moment savoureux en fin de séance où on déversait sur soi  les eaux qui vous parcouraient sans fin comme un torrent superbe  si plaisant à ne plus vouloir sortir de cette  pièce louée en  forme de coupole traversée  par  des lignes courbes  furtives féminines qui inspiraient confiance et tendresse à l'intérieur de ce bain  traditionnel  chauffé au bois et au charbon  tel un grand sauna dont les murs  ruisselaient de buées de vapeur

  

     A la sortie des pièces chauffées des gouttes de clarté aquatiques se maintenaient  quelque moment comme par  magnétisme sur ma peau satinée  parcourue par une sensation de plénitude enveloppé  de serviettes parfumées qui respiraient  la propreté   

    Je m’étendais sur un matelas dans le hall d'entrée soumis à l'air  vif d’une fraicheur apaisante  C'était le moment rêvé de  siroter  un thé à la menthe avec un zest de citron  ou  une orange pressée refroidie de glaçons  contenue dans des verres qui perlaient  de buées fraiches

     Habité par un confort mental sain rassurant  je plongeais peu à peu dans un ravissement  irrésistible jusqu’à l’assoupissement bercé par les  réverbérations rougeoyantes dorées  des vitraux colorés  qui m'emmenaient loin par de vagues ondes apprentées  à des réminiscences  comme  provenues d'un inconscient vers un pays révélé D'un

 

    Eclat du  soleil crépusculaire où se profilaient au-delà du  sol noir de sa fertilité les ombres des  constructions  Rostoumides rayonnantes conquises à la sagesse  protectrice des patrimoines vitaux d’un peuple   résistant qui ne s’est jamais lassé  d’ élever  toujours plus haut de nouveaux forts de nouveau ksours  difficile d'accès à vouloir les rendre imprenables  et  de gagner  toujours un  peu plus d’altitude sur les monts d’un  Ouarsenis redoutable  aux limites toujours imprécises  fuyantes au-delà de Theniet  d’où s’élevaient les grands cèdres Et parcourir ainsi les hauteurs jusqu'au mont dénudé et rocailleux du grand ksar le grand comptoir  du commerce et des échanges haut  lieu des  confluences  provenues  de l’orient conquérant ou de l’occident andalou réconciliant ou arrivées du nord migrant ou du sud captivant  pour aller enfin escalader les sommets  et fondre dans  les cheminements touffus forestiers par les voies et les chemins conquis par les fils de Antar jusqu’à  l’éclat rocheux pur de  la  source  des sources qui fusa  torrentielle  à l’origine  et qui donna   les branches fluviales  du grand Cheliff

    De ce  haut lieu de spiritualité  où  on ne revit plus ce pélerin  qui au moment d'étancher sa soif avait été pris d'envoûtement pour le  firmament aux reflets magiques de la montagne  au cœur du massif forestier  dans   le cercle des  ravines aux courbes voutées là où  ses traces de pas se perdirent mystérieusement à jamais d'avoir voulu  atteindre  si  proche et  resté pourtant  inatteignable  le sentier-clef  du  refuge des  7 dormants

 (…)

    Fin de l'extrait

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 18:46

 

      " Dieu est l’Orient !Dieu est l’occident ;le pays du nord et du sud repose dans la paix de ses mains !

Lui,le seul juste ,veut le droit pour chacun ;qu’il soit glorifié par ses cents noms !Amen. »

Goethe Johann Wolfgang (extrait ,de Poésies : « Talisman »)

 

 

 

 

 

                                                                     Sept heures dix minutes vingt deux octobre An grégorien deux mille deux

 

 

 

    Du ciel matinal observé en amont du ravin du haut du plateau des sources

__ transparaît une

                                                                                              P l e i n e    l u n e

 

 

    Tel un sablé fondant fait de noix de coco trempé dans une liqueur translucide

                   prêt à s’effriter à tout moment en neige de désolation

 

 

                               côté         Occident

 

 

   si distant      à désespérer    

 

                                                De ne pas  pouvoir  le saisir d’amour           

 Suffit-il  pourtant que de gravir à peine un plus De logique  

Au gré de la rigueur des termes d’un énoncé

                                                                    Prendre              

                                                                             le

                                                                                  temps

                                                                                             de

                                                                                                 Se

                                                                                                      Re ceuil lir              

                                                                                                                        

Et  vibrer  au  parachèvement d’Une méthode

A Son astre devenu proche attrayant à gagner de ravissement l’Etre

 

                                     E q u i d i s t a n t                        A             

 

 

Sept heures–dix minutes quinze du mois chaâbane an Hégirien  mille quatre cent vingt-quatre

               Du ciel matinal  observé en amont du ravin du haut plateau des sources  rougeoie un  

        

        S o l e i l    l e v a n t  

 

 

Tel un   gâteau feuilleté trempé dans du miel chatoyant

 

       Prêt à brûler à tout moment en feu ravageur

                   

 

                   Côté     Orient

 

    Trop  proche     à désespérer      

                De ne point  pouvoir  l’atteindre d‘amour              

Suffit-il  pourtant que de saisir au  moins d’un  degré La méthode      

 Au gré des nuances distillées  d’un écrit

                                                                   Prendre

                                                                           le

                                                                                temps

                                                                                           de

                                                                                               se

                                                                                                     re cueil lir

Et  frémir à l’achèvement d’une approche  Logique

A Son astre devenu distant envoûtant à saisir  d’enivrement l’être

 

 

 

 

On aime bien se prévaloir d’un monde sans frontière mais voilà c’est tout juste pour se donner le droit d’avoir  toute la latitude  de  survoler en satiné l’usage des mots sans que l’éclat de la sueur émergeante du corps à corps engagé dans l’expression de la réalité  commune à tous ne vienne éclabousser le dévisagé  intime de ses intérêts rendus sacrés  parti d’un coup de bluff  de la  veine qu’il a  ce joueur de rafler toute  la mise pour ne rien concéder aux limites jamais  tracées du territoire de ses privilèges voracessans arrêt  en expansion    

 

Y a–t-il dites-moi montrez- moi une personne qui a choisi  le lieu de naître Bien qu’on ait été  à l’évidence  de ce côté- ci ou de ce côté-là auréolé d’une touche de grâce divine  tête  première sortie  embrasser  du premier  baiser la terre et vénérer au même instant l’Etre suprême au lieu- dit de sa  naissance marqué  par la première coupure d’indépendance

  Il n’ y a pas à dire on est bien  tombé sur la tête Eprouver un tel  coup de foudre pour son pays  Criblé par la fulgurance de ses photons lumineux Mortellement touché mais pas encore  définitivement  achevé Tenu  par une  force d’attachement    insondable   Retenu  sans lien apparent Comme aimanté Sous l’emprise d’un  champ de mise en transe  Encensé du  parfum de ses fleurs envoûtant Habité à jamais par le sol Possédé par son  atmosphère Irrésistible

 

courant d’air vif pénètrant tel un éclair de fer forgé brûlant embrasa  les tissus  alvéolaires à l’ultime issue inaugural  de la première inspiration 

                                                                     suivie d'une expiration tranchante

 

Poitrine emprise à des sursauts en cascades  Corps ébranlé traversé d’une onde de choc saccadée A crier sa première douleur

 

 

  Marqué à jamais d’un  sanglot libérateur Qui revient dans la vie de l’individu  comme un leitmotiv authentifier la relation du couple de l’homme et  la femme  noués au  printemps de leur amour   dans une équidistance parfaite (…)

 

 

Autre extrait :

 

(…)

sauf  à peine une nuance ce n’est pas UN mais LE    

O mon grand amour De 

                    BEAU PAYS  O patrie pourquoi ne sais-tu devenir mienne que sous la condition  d’avoir  mes bras endoloris d’amour  ouverts  accueillants les gens  provenant des différentes contrées du monde

 

Toute personne qui me ressemble  a en  son cœur une fibre qui vibre de liberté pour le  pays qui est le sien 

Aussi  voyez-vous  l’enseigne l’insigne honneur le signe de la bienvenue  N’est-il  pas lisible en son nom à l’éclat du fronton de son firmament inscrit

____ICI

                Mais lorsqu’il n’est pas ressenti au départ par le fils du pays même quel qu’il soit

 

LE BON ACCUEIL               à l’échange

 

sonne creux en  tel  lieu ou service publics Ou encore lorsque  ce droit de  jouissance élémentaire au respect en principe accordé  à  tout citoyen autochtone se trouve dévié alors le bon accueil ne pourrait  se traduire   pour ceux-là venus d’ailleurs par-delà les frontières que faux insincère ou vulgairement intéressé   fait  pour soustraire

______les traits si particuliers qui marquent  la différence  et font  l' exception d’une nation qui sait rayonner et par là même se défendre 

 

 

Et de se complaire d'infiltrer une  monnaie d'échange corrompue liées aus usages d'un  comportement xénophobe nourri  au sein d'un  chauvinisme    

                         étranger            

_____aux  valeurs nobles vivantes   d’un peuple  d’un pays qui fondent  l’idée même de patrie

 

L’esprit de patrie  va au-delà d’un  substrat limité à une contrée  à un moment  de son histoire    

 

 

A chaque fois que j'associe un pronom possessif   au terme de patrie  j’observe un phénomène de rejet Oui c’est bien ça On ne défend pas  Sa mais

                                                                                       La  patrie De

                                                                                                              son pays

 

 

Patrie Mon accueil issue de  la bonté profonde  Mon envergure au déploiement d’être au droit intègre Mes racines des fondements universels d’une nation Mon humanité d’Exister

 

 

 Mais y a-t-il           Dites-moi      mais      dites voyons              

                       Soyez sincères      Non   il n’y a pas       c’est  donc vrai

plus beau  pays autre que celui  de son enfance bercé par la légende  de ses ancêtres et  de l’histoire de son combat libérateur  partagé  comme un  pain de seigle rompu par   des bergers qui empruntent   la même voie rayonnante pareille à cette autre configurée dans le ciel  des étoiles conquise à une échelle ignorée  des observations  et des études des transhumances 

 

Tout commun des mortels qui porte  l’image de dieu sur cette planète est en quête de mieux vivre

 

                                                                                                          Et si là malheur touche à l’insupportable

 

                                  Là bonheur ne l’est pas moins aussi

 

 

Tant il porte le bien-être de vivre il est vrai en son sein               et pardon du si peu

les coordonnées de lieux précis

les traits nets de visage si prenants

les prénoms aux sonorités musicales avenants

 

A vouer le cœur  à des tourments profonds sans fin indicibles 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 17:10

Le projet  s'articule autour de la mise en œuvre  d'une écriture  qui incarne  "une ligne expressive de la créativité", nommée "Wichêm", ouverte à "la composition entre différents genres" (Prose et poésie, notamment). Aussi, le travail de création est accompagné de commentaires et d'approches effectués  dans le sillage d'une démarche philosophique qui établit, notamment, les fondements de l'unicité du texte littéraire. 

 

 

                                 Introduction personnelle        

 

Je vais, au niveau de cette page d'accueil, émettre, de temps à autre, quelques observations   liées à un cheminement que je ne vais pas présenter, dans le détail,  selon un comptage chronologique mécanique des années vécues écoulées; mais, il  n’en demeure pas moins qu’il  faut bien  aller se présenter vers une issue; à faire remonter à la surface un  tout début difficile à cerner, aux  imprégnations réelles marquantes, dont la saisie demeurent souvent aléatoire,  par rapport à une enfance qui a baigné, à ses premiers pas dans la découverte du  monde, dans l'atmosphère d'une vie affective maternelle  traversée, de temps à autre, par  des  crises conflictuelles internes, marquée  par un milieu  rural nourricier, au bon goût, rayonnant d'attraits et d’enseignement au sein duquel  on demeurait, toutefois, vigilant dans la résistance menée  contre l'occupation et l’armée coloniale. Ou encore, souligner, à l'avènement d’une adolescence qui s’est affirmée imprégnée de  l'amour de la nature d’un pays jusqu’à l’envoûtement, la part d’influence d’un environnement  parental propice à l’éveil littéraire et aux  longues soirées de lectures, la fréquentation  des bibliothèques  … Ou bien devrais-je m’en tenir, seulement, à l’époque où j’avais commencé à partager publiquement mes textes, en correspondance avec les  premières  « transcriptions » de mon expression poétique  à  un  âge d’aimer où, passionnément,  je fus engagé  dans des contributions concrètes, porté par une utopie « généreuse », à valoriser les relations  entre les gens d’une même cité, d’une même entreprise, autour des  arts et la culture  et la connaissance scientifique .

Aussi, faut-il noter, suite à la perte brutale de mes  parents, et un concours de circonstances défavorables pour mes relations sentimentales, j’étais bien  loin de me ranger dans une  case, ou emprunter  une voie  arrêtée, bien défine, ou me fixer  à  un courant d'idées d'une manière   définitive; quand, parfois, pris par "ma vision  passionnée" je me vois  entrainé  dans des chemins imprévus, voire  des voies opposées; pour, enfin,  arriver -ou du moins je le crois- à un mûrissement où s’est " incrusté", peu à peu, la marque d'une écriture personnelle.

 

 

 

 

 

                   Un  projet  : 05 œuvre  principales

 

A/ Une œuvre réalisée:

1/Un essai:

 

UN LANGAGE CHARNEL DE L'ÊTRE

["Wichêm" ou "la ligne expressive" fondatrice de l'unicité du texte littéraire ouverte à la composition entre différents genres]

Publié en Juin 2014 en France

 

 

 

B/ Proposé à l'édition 

 

1/Une composition finie de textes plus ou moins longs:

 

Chose d'être

Chose d'être

La matrice est dans le pli

Etre à équidistance

D'être papillon

Autres textes

 

   

 

 

 

2/Une composition de textes  plus ou moins longs à finir

 

L’Etre et le sablier 

 

L'Etre et le sablier 

Epilogue :

 

Comme un oiseau blessé

La traversée du désert

Le chemin de sel 

Le dit de la déconstruction

 

 

 

3/Une composition littéraires de textes longs à finir:

 

Le  cœur dans  les  échardes 

 

Le cœur dans les échardes

Chair Kariamel   

Un requiem de la  jeunesse

Sortie

 

 

 

4/ Un texte littéraire  long pressenti à partir de 02 versions entamées

 

Les yeux ...de la forêt

 

 

 

5/ Un essai:

 

Du signe à "l'expressivité d'une ligne" 

 

 

 

 

                Suivi du projet à la trace ...d'une l'écriture

 

1/Des mises à jour seront effectuées  tout au long de la réalisation du projet.

 

2/Note:

Sachez, chers lecteurs, à partir du moment où un texte  est publié   il faudrait attendre 02 à 03 jours, ou, peut-être, bien plus, pour que l'écriture se stabiliserait par rapport aux corrections éventuelles, au final d'un travail que j'aurais peaufiné dans un ultime acte,  sans avoir l'obligation à  enregistrer de brouillon qui ne serait pas visible durant une période indéterminée consacrée à une correction. Ainsi, on évitera d'occasionner un retard dans les délais de prise de connaissance d'un écrit en cours d'achèvement.

Merci pour votre compréhension.

 

 

***** 10 novembre 2018

 De mon parcours et d’une déclaration de droit personnel

 

   J’ai décidé de   faire connaitre  mes ouvrages  en entier au fur et à mesure de leur finition sur le blog, sur ma page facebook « Fouad Boukhalfa de la marque du « Wichêm »  et sur d’autres points de relais du network (LinkedIn…). 

Le premier ouvrage achevé au complet s’intitule « Chose d’être ».On prendra connaissance du sommaire en bas de la page*.

Je le fais parce que je crains que mon travail ne puisse  aboutir à une édition et de ne pas lui survivre (aussi,  je peux me faire du tort à moi-même, je connais bien les moments, plus ou moins prévisible,  de dépression, de fatigue, et d’abandon) après plus de  40 ans de travail d’écritur, de tâtonnement, d’expérimentation , d’interruption et de reprises, bien évidemment, dans une ambiance marquée par des engagements professionnels pour la survie,  des  obligations familiales  et autres devoirs dans le domaine socio-culturel et celui lié aux droits de l’homme, contre la torture  notamment, en tant que poète  passionné,  qui ont limité ma disponibilité dans le domaine  littéraire auquel, au bout du compte, à la veille du grand soir, les faits textuels sont là, je fus destiné. Un homme de lettres à part entière, et philosophe, malgré moi,  en la matière, lorsque j’élabore les fondements du texte littéraire, et définit c elui-ci comme un langage absolu.

Je  suis arrivé dernièrement après trente-huit ans d’exercice du métier  quotidien dans le domaine de la production industrielle  à une pension  de retraite de travailleur issu d’une catégorie  professionnelle très modeste. Après avoir fréquenté l’université », durant deux ans en sciences biologiques, puis en science exactes et une année dans un institut de formation pour l’enseignement ; j’ai enseigné pendant quinze ans dans  les collèges, trois années en tant qu’animateur culturel dans une unité de production d’azote et d’ammoniaque, et deux années à partir de la  gestion de la bibliothèque du lycée , puis,  j’ai exercé à partir de l’an deux mille le travail da magasinier de grande entreprise: dans les mines puis enfin dans une entreprise technologique de matériel informatique et de téléphonie.

C’est grâce au directeur général de cette dernière, originaire  de côte d’Ivoire,  que j’ai édité mon ouvrage philosophique qui définit, sur la base des acquis de notre temps actuel, l’écriture créative,   intitulé « Un langage charnel de l’être » ou « Wichêm »: ligne expressive de la créativité: fondements de l’unicité du texte littéraire ouvert à la composition entre différents genres.

Sur le plan du droit, s’il arrive un jour qu’on s’intéresse à mes textes pour une éventuelle édition, ou traduction, ou adaptation artistique, est considéré comme proche celui qui se sent naturellement concerné par le déploiement artistique de mes  textes d’une part et dans le développement culturel en direction  des jeunes démunis handicapés d’autre part, ici ou ailleurs, ou encore tous ceux qui agissent dans un esprit de justice et d’équité et dans le respect du droit.   

Avant de présenter le sommaire du premier ouvrage « Chose d’être » dont j’ai commencé  la publication, il y a lieu de préciser que tous les textes sont classés dans la catégorie « Ecriture créative », seul un texte fait partie de la classe de l’écriture intermédiaire « Epilogue aux mots en temps de terreur » (publié récemment).  Une indication parmi tant d’autres : ce qui différencie les deux catégories au premier regard : on use de signes de ponctuation dans l’écriture intermédiaire et non  dans  l’écriture créative. Celle-ci, en principe incarne une composition entre différents genres,  poésie et prose, notamment et se définit comme l’expression d’un art littéraire, proche des autres arts (musique, peinture,…).

Je n’ai pas  de carte de visa ou de paiement  pour payer à sa distance. la personne qui m’inscrit en premium sur over blog,  je la remercie  d’avance, et la rembourserait, afin d’avoir accès à ma part symbolique de  mes droits d’auteurs. Le mieux serait d’être suivi par une maison d’édition mais ça c’est une autre histoire…

Le sommaire de l’ouvrage  « Chose d’être »  est suivi d’une fiche qui établit un projet artistique qui lui est naturellement lié (voix, musique, expression corporelle ou théâtrale) qui nécessité un cadre de travail approprié  un apport financier modeste et la  formation d’une équipe de quelques éléments pour  sa réalisation.  

 

Fouad Boukhalfa

 

* "Chose d'Etre": Sommaire:

 

Chose d’être…………………………................p : 01

La matrice est dans le pli……….......................p : 21

Etre à Equidistance…………………................p : 34

Le contre-pas de l’araignée………………….. p : 40

Espace d’Etre ………………………................p : 42

Les yeux de mon amour………………………p :43

Corps et âme d’aimer………………………....p :45

Au seuil d’une douleur d’aimer……………....p :48

Etre un printemps…………………………......p :49

Désir…………………………………………..p :55

Corps désirable………………………………..p :56

Délire………………………………………….p :57

Amour bruine sang de mon cœur………….....p :59

Etre de la substance d’un arbre..……………..p :62

Existence  humaine des mains……………….p :65        

Etre mandoline……………………………….p :67

A l’ombre du printemps……………………..p :69

Une hirondelle suffit…………………………p :71

Haleur de la roseur…………………………...p :73

D’aimer cela va sans dire…………………....p :75

Etre vulnérable………………………............p :78

Surfs………………………………………….p :80

De la répercussion…………………………...p :83

Au-delà de la peine……………………….....p :88

La foi  en tes yeux…………………...............p : 90

Une goutte de trop…………………...............p : 92

Variations autour d’une rencontre

publique avec Kateb Yacine…………….......p :95

Etre dit de la femme………………………..p :101

Atmosphère....................................................p: 104

Anna Akhmatova……………………….......p :107

Credo………………………………………..p : 110

Etre atteint………………………………….p :112

Etre de la nouba Mezmoum………………..p :115

 

D’être papillon……………………………...p : 118

Les mots au temps de la terreur…………..p : 120

Notes…………………………………...........p : 123

 

 

 

 

 

**Projet Arts et lettres AF 19: « Chose d’être » de Fouad Boukhalfa

 

Idées  principales

 

Le projet est fondé sur une approche conceptuelle  de la créativité dans le domaine des lettres et des arts. [Voir à ce sujet  page de « Fouad Boukhalfa à la marque d’un Wichêm »sur  Facebook ou sur Overblog].

 

A/Voix et musique/jeu théâtral sur la base d’une  composition littéraire

a)La réalisation « poético-musicale », Arts et lettres AF19,  se fera sur la base d’un choix de textes extraits  de la composition littéraire, proposée à l’édition, « Chose d’être» ( manuscrit)

Le choix de textes  se fera en commun accord  sur  la base d'une lecture adaptée au contexte.

 

  b/Les conditions de réalisation se présentent  comme suit : (Propositions)

1/Décor  pictural : artiste peintre 

2/Musique : désigner au moins un (e) musicien (ne) principal(e) apte à discuter et à composer (jouant du piano sinon d’un autre instrument classique…) associé à  un ou deux  musiciens jouant avec  des instruments  traditionnels à percussion et à cordes   (guembri ou autres…)[proposition]

3/Formation d’un groupe auquel fera partie l’auteur des textes  

 

c/La voix et la manière: déroulement de l’activité :

1/ L’auteur (Fouad Boukhalfa) participe avec  sa voix : il se préparera  afin de déclamer, et donner le ton, en interprétant fidèlement le texte sur la base du mouvement et la rythmique  qui lui est propre. [On pourra évaluer une performance  (« D’aimer cela va sans dire  une femme ») enregistrée sur You tube et, partagée sur Facebook ]

2/Les artistes enchaineront   par une  prestation  musicale et  vocale  associée  à   des mouvements corporels dans la continuité d’une interprétation  libre du texte combinée à une mise scène théâtrale.

 

*Tout se fera sur la base de discussions et d’échanges afin d’établir, un suivi cohérent et assurer une production de qualité, dans les délais : Présentations au public et enregistrement  sur CD.

 

 

**Période de réalisation : Année 2019 durant trois mois. (Proposition)

 

On pourrait placer ce projet dans le cadre d’une résidence littéraire et philosophique avec comme autres objectifs  personnels :

1/ Elaboration de mon étude  philosophique   «   Le temps sur les traces d’un chemin d’une pensée, de l’Etre… » en proposant un suivi  de la part d’un professeur  en  correspondance avec une URL de philosophie, ou de phénoménologie

2/ En rapport avec la finition de ma deuxième composition littéraire « Etre de sortie »  animer une discussion sur  la pratique de l’écriture littéraire  (sur la base de mon expérience et en référence à mon approche conceptuelle de la créativité en littérature  abordée, en  partie, dans mon ouvrage « Un langage charnel de l’être » édité en juin 2014 en France).

 

 

 

*****Juin 2014

                             Les préliminaires* : 

                      Le dernier mot revient au texte

 

Je vais présenter, ici, les étapes cruciales  d’un tâtonnement qui a abouti, à un tournant plus ou moins décisif, d'une prise de conscience survenue au cours  de l’élaboration d'un texte littéraire, en accord avec une forme d'expression déterminée d'une écriture.

 

Une ligne, un espace et des interlignes :

Une façon d’écrire a  émergé, tout au long  d'un développement qui avait  établi, peu à peu, ma conception de la création littéraire issue de la compréhension  d'un  processus qui se  résume,   simplement, comme suit :

-une ligne fondatrice, issue d'un ébranlement, d'origine inconnu, évoluera en développant "une forme d'expression" , donnant  naissance, simultanément, à une marge virtuelle définie comme source de résonnances, depuis le marquage d'une lettre majuscule, dans une dynamique intrinsèque à son déploiement, jusqu'à l'aboutissement d'un contenu dans la dimension  d'une certaine convergence  

-des interlignes qui indiquent la mesure rythmique  attribuée  aux mots  et qui se présentent en un mouvement cohérent intimement liés les uns aux autres, en correspondance avec une  suite de marquage continu évolutif,  dans la mise en place d'une  "chorégraphie"  aux indications rigoureusement appliquées « au pied de la lettre », en accord avec la morphologie de chaque terme, repéré à son "articulation syllabique", suivant un cours sémantique  fluide, évolutif , tout en assurant un rapport constant entre ce qui est audible et intelligible, d'une part et la manière, de le communiquer et de le lire, d'autre part  

- des  espacements qui  permettent  de reprendre le sens d'un mot suivant une variation, plus ou moins modérée, avec le  rythme correspondant amorti par rapport au terme  précédent qui, tout en évitant l'amalgame, indique le détachement d'une suite nuancée qui confère à chacun des mots une part de sens intégré au mouvement global d'une expression relativement, «épurée».     

 

Au commencement il y eut le Verbe : "Et Nous avons enseigné à Adam  tous les noms »

La technique de mise en œuvre du texte littéraire, succinctement présentée ici, ne serait que lettre morte s’il n’y avait pas une ouverture d’un champ, dès les premières notes d’une expression de "principe clef" qui annoncerait la couleur et donnerait  le ton dans un ébranlement  perceptible ou sourd. Aussi, j’ai l'impression que "l'espace d'une  page", une fois l’ouverture effectuée, n’est vide qu'en apparence et qu’en réalité elle reflète une configuration, encore indéterminée, d'une succession  de touches ou de cases  "prêtes à l’emploi".

L’ouverture du champ d’application s’effectue à travers un mouvement  d'onde susceptible de saisir simultanément la rythmique et l’enchainement des expressions d’une manière imprévisible; ainsi, l'écriture prend consistance dans les termes d’un conglomérat condensé, foisonnant d’expressions naissantes correspondantes avec une sensibilité, un sentiment ou un cheminement d’une pensée à la venue, encore dissimulée, en rapport avec un champ préconscient, qui gagne la lumière, peu à peu, à travers l'activité intense d'une "textualisation". 

 

Une composition de différents genres

La technique d’écriture serait considérée, moins, comme un acquis définitif  d’une formation achevée, ayant donné cours à une manipulation mécanique de formules toutes faites, qu'une disponibilité, plutôt, ouverte à une  entreprise à risques, si passionnante, toutefois, du fait qu’il n’y a rien qui serait  acquis d’avance: c'est une expérimentation, reprise sans cesse, qui, dans  mon cas, ne suit aucune stratégie établie, et que je devrais  poursuivre, une fois le chantier ouvert, par rapport à une disponibilité dans laquelle s’exprime  mon engagement si déterminé  par  ma façon de  concevoir et de vivre la création littéraire comme un art incarnant un textualité issue d'une  composition ouvette  aux  différents genres acquise à une  harmonie de l'Existence.

 

*Il s'agit de quelques observations préliminaires qui ont précédé l'élaboration de l'approche philosophique "des fondements de l'unicité du texte littéraire" contenue dans l'ouvrage "Un langage charnel de l'être".

 

 

Fouad Boukhalfa

.    

 

 

 

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 19:13

                                                                         

 

 

 

     Ça reste entre nous                  Ne vois-tu pas             Ecoute        Comprends-tu             Ce pa­pillon  rongé de sang palpitant  je  l’ai bien vu se détacher de mon cœur

     Dis-moi je ne rêvais pas

     En tout cas pas à ce moment-là précisément

 

 

      Encore je l’avoue rien n’est moins sûr de pouvoir expliquer le Comment de son apparition

     A essayer toutefois de l’approcher devrai-je à partir du battement d’un cœur enfoui en mon sein ou du rythme  d’un cœur caché au fond de  ta poitrine

 

 

      Oh ce petit cœur comme un défi brandi à peine masqué  autant  il apparut manifeste d’allure si résolue porté par son élan offensif autant dans le fond intime de son être se révéla –t-il si  vulnérable

 

      Alors comment peut-on se gratifier définitivement de certitude Et enterrer ainsi  la braise pour de bon S’en laver les mains  Sûr de tout

 

 

      Lorsque         Heureusement  

                        voilà il arrive que tu viennes  battant le pavé à temps

      Quand d’autres fois c’est en retard                         Ou comme un éclair tu traverses l’espace faisant fi des ren­dez-vous

      Ou encore  t’entrevoir à peine un salut volé entre deux portes   

 

 

      Vois-tu dans tous les cas de figure rien n’apaise Ma pensée d’être à qui que ce soit                               Attisée par la braise d’un questionnement sans fin Incontrôlable

 

 

      Rien qui soit d’un horizon ne me rassure d’où on vient et où est-ce qu’on va

 

 

 

      Lorsque irisé palpitant regorgeant de sang est venu à l’existence cet être frêle

      Nous étions debout

 

            par ci                                     par là                                            

                 

 

     N O U V E L L E                    G AR E

     Encore une autre  gare Combien en faudrait-il pour nous contenir nous autres tous attelés à ce désir  quotidien de survivre De  prendre part à  tant de navettes  pour un tour de manège sans fin Par ce va-et-vient incessant  qui  enfume et ronge l’espace intègre de la cité Irrémédiablement

 

 

      Pour combien de temps ce cri lancé  Prends garde à la route  tiendra-t-il  dans la durée en un écho à peine perceptible à travers le  tohu-bohu le chahut le vacarme  la cohue et le  bruit des moteurs comme  la preuve d’un attachement à peine contenue

 

       Voltige de papillon dont les ailes frémissantes tatouent l’espace à la lueur de la quintessence noire de  ma douleur en  une touche de graphie lourde de sens qui échappe encore à tout entendement qui ne peut exprimer une vue de l’esprit quant à vouloir la saisir à en rester là  bouche bée  à l’arrêt Ainsi et contre toute attente survient-elle si proche à portée des mains si bonne à palper à peine du bout des doigts Tenez voyez Approchez Mais touchez donc Vous pouvez Est-ce que vous sentez comment ça vit et combien c’est sensible Ah oui Irrésistiblement ne vous sentez–vous pas  réanimé à vouloir  comprendre Ou à peine d’un balbutiement  seulement s’exprimer Aveugle qui tâtonne une écriture peinte pointillée en braille qui déchiffre les signes du Wichêm de la texture tatouée Et rendez-vous  compte combien  elle se présente  de ce fait si vulnérable  qu’on ne peut lui inter­dire le droit de paraître                                        

______si    belle     une  fontaine de l’Eden entrevue                                  

_____  ici   Non   là-bas      Si

                                                 Lointaine

                                                                        Non là     si profonde   

                                                                                               En Soi

                                                                                                           A continuer le cheminement infini du cours merveilleux des reflets  de ses métamorphoses

 

     Mais le plus incroyable encore faut-il vraiment pouvoir l’admettre au vu  de l’affrontement  pressenti entre les points extrêmes des fers qui se croisent le long d’une  distance à traverser La revoilà qui s’affirme par la seule défense de son envolée translucide à ne pas céder la moindre petite  miette d’espoir à l’oiseau  qui chante  pour un jour  qui n’est pas ce jour d’hui

 

     Rien du temps que le présent                             Et le présent comme Temps absolu

                                                                 Foudroyant

 

       Une chose d’être       

                                         pétrifiée dans un transport éclair  à couper toutes les amarres

                                   en un Bourdon épris gagné aveuglé habité par un désir fatal d’arriver à sa fin d’écraser jusqu’aux stigmates de son sifflet bourdonnant au point de ne rien entendre du  brouhaha de sa traversée que les acclamations  élogieuses  de Sa  dernière voltige nuptiale  agglutinée  à une promiscuité avide contagieuse  inoculée à  fleur de peau

 

       De se fixer à pénétrer irrésistiblement et davantage et plus encore  jusqu’à l’ultime réaction éclair des  points de ses terminaisons nerveuses pour  subir dans un immobilisme définitif  le  différé  de la   déflagration fatale qui l’eut propulsé  en dehors de soi bien loin  de sa

______trajectoire intègre                  Reflet d’une Existence  à peine voilée tapie dans la fragilité de son axiome palpitant  de la pulsation  émise d’un cœur à ondoiement masqué par le  souligné  d’un regard peint d’un tracé au  continué subtil  des  paupières aux  cils dessinés suivant un roulis pénétrant de pigmentation empreinte de  réminiscence charnelle accro aux bras d’une vague  douleur  émergeante progressive  jusqu’à   palper par moment   d’une seule  approche le monde réel perçu en  accord tangible avec  Son être

 

      Voyez-vous la personne à peine a-t-elle commencé à goûter aux premières fraises mordantes d’une saison que la voilà partie  rejoindre  ceux–là qui on  aurait dit ont  disparu alors qu’en vérité n’est-ce pas  eux qui  nous ont  perdus  Dans un moment ultime Ah combien  pouvions–nous l’imaginer ont-ils tenté vainement de s’agripper avant qu’ils n’aient  fini  d’aucun secours à notre questionnement à notre attente à notre mal vie à se déchirer inéluctablement dans  le  ravin de l’entre deux mondes

 

      N’avez–vous pas entendu l’écho de la dernière note qu’ils ont due émettre vibrante au pincement de leurs cordes vocales lorsqu’ils ont enfin d’un dernier soupir  acquiescé de prendre le dernier départ de fermer  simultanément comme autant de portes que de facultés mentales et physiques peut en  posséder une individualité humaine Sans la moindre velléité d’espérer le retour sur terre

      Et pourtant           Seront-ils présents au moins une fois par-delà cette brume avide d‘ oubli et d’abandon dans le noir épais  de notre  conscience encore indéfinie  d’exister au finale de cette incandescence apte à éclairer notre vision  de l’avenir réel tangible Sa perception   la seule vraie qui sait  de leur lueur scintillante proche à celle d’une étoile

                                                  illuminer la pénombre  qui nous enveloppe à  nous  confondre les uns les autres livrés au  dénuement de nos oripeaux de morts embarqués dans un vaisseau–fantôme  inscrits dans Sa dimension nécrophage

 

 

 

 

                                                                                                           

      Une chose d’être              marginalisée par  cette prétention bourdonnante d’insouciance autoproclamée  innocence absolue à occuper l’esprit et à le vider  peu à peu de sa substance idéelle au point de faire  barrage obscure à la moindre lucidité sur les cheminements terrestres dans un jeu de lumière  factice aveuglant qui incite ce voyageur à  baigner dans l’auto- jouissance d’un  anonymat relatif  où il demeure fixé sur le pouvoir qu’il pourra exercer sur les gens ou sur cette jeune femme par exemple

      Accaparé  par une projection  obsessionnelle où il se voit déjà en haut de la hiérarchie pyramidale  un chef au sommet le plus élevé d’un état

 

      Quand subitement  Medjnoun  un habitué du bus se leva pour  sa prise de parole habituelle qu’il accomplissait comme un rituel avec un certain air entendu de l’assistance  composée de voyageurs  d’un  même  trajet qui ont fini par se familiariser aux sorties de ce fabulateur  ce derwiche comme l’appelaient les habitants  des  localités rurales environnantes où leur survie ne tenait qu’à des lames  tranchantes qu’on enfonçait  avec une  poignée de graines dans le sol par endroit si fertile Dans le relief creusé par les ruissellements de quelques nappes aquatiques  disséminées ici et là  non loin des chutes (...)

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 17:45
"Just a master piece" painting by Miwha Han

"Just a master piece" painting by Miwha Han

 

 

 

      A contre-courant du reflux de mon désespoir je veux rester définitivement attaché au roc de Ma douleur et m’accrocher au récif lavé de sel Du miroir d’eau trempé dans le rayonnement astral du monde

 

 

       Mais saurai-je éloigner ce cours mielleux si doux si plaisant qui m’attire au loin Ô comme  il parait si convaincant on ne résiste pas à le suivre Et quelle veine puisqu‘il se présente anesthésiant Comme il est grisant de se laisser aller aux promesses qu’il me chante à l’oreille Diable comme il sait embellir ma peine au travail de m’inviter au repos à faire la planche et de me laisser bercer à l’agréable clip clop du clapotis de l’eau puisque d’une certaine manière aussi longue soit la traversée il y aura toujours une île pour un doux naufrage et les actes seront achevés tôt ou tard selon une méthode qui se présenterait enfin à peu près sans trop se faire de bile comme appropriée

 

       Il a beau me séduire ce fil d’eau polluant trompeur sournois Voilà que je le nie Mais vainement dans mon volontarisme contraint dérisoire

 

       Autant sortir de l’impasse Vite prendre une quelconque initiative La première qui vient à l’esprit Aller au fond de la mer pour sortir avec une grosse pierre polie sur le ventre et l’enlacer tendrement comme une femme enceinte qui caresse attentive à ce qui bouge au sein de sa rondeur sacrée la coupole charnelle protectrice à ce peut être qui est en train de naître à la vie

 

 

       Il ne faut pas aller loin pour Se connaître Tout vient en son temps

 

       Ma lucidité d’exister est en Moi

 

       Elle me traverse de part en part comme autant de fil de carbone tissé d’un appareil fait pour aider à surmonter un handicap dans l’accomplissement du moindre mouvement corporel imperceptible comme une autre moelle à mes os une greffe de plaque salutaire où se régénère mon sang

 

       Ou comme au moment où elle devint soudain tangible mon Ame d’un éclair vif instantané vint à souder le dernier reflet au premier éclat survenu dans une fulgurance extrême absolue qui Se révéla à moi-même douleur vibrante telle fibre qui se tressa au rythme de la cadence d’un métier à tisser

                                                                                                                                          ou comme trois fils tendus sur un guembri au glissement d’un calame tenu par les doigts tressaillirent à emplir l’air ambiant de variations aux sonorités suaves à associer le genre humain aux gré des rencontres au devenir sensible des choses de composer les accords et d’amplifier les résonances au moindre partage tranchant d’un sentiment mu d’une pensée opérante dans la saisie des phénomènes de ce monde

 

 

 

Fouad Boukhhalfa

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 17:22

 

 

 

C’est  un  sablier translucide dont le  contenu mouvant  traverse un même tube communiquant verticalement  avec    deux  réceptacles  enfermés  l’un s’intitule  être absent  et l’autre dans une  position  inverse  être présent

Je le retourne

Les grains de  sable se délient peu à  peu  fuient la consistance de l’être absent qui s’enfonce  et se réduit au fur et à mesure au point de disparaître irrémédiablement

 

Comment pourrais-je le retenir

Il m’est arrivé dans bien des sites de rester telle une  pierre figée de douleur Mais je crois bien que cette fois c’est pire de rester ainsi sans pouvoir rien devant la chute fatale de ce  dernier grain dans l’ultime  éclat de sa  durée  géologique

Retenez le Ô mon dieu  au moins celui- la je saurais croyez-moi forger des reflets de ses facettes une  image une pensée  vivante telle qu’on dirait  mais elle est là

Rien Mon cri  reste inaudible et on ne l’entend pas de cette oreille là le goulot du  sablier étrangle ma voix et immerge d’un voile de buées mes yeux  jusqu’aux cils de mes paupières

 

 

Je voulais tant garder à l'air libre au doux bruire verdoyant  de paix l'être absent abrité en moi


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  • : Le blog " Annehoffen"
  • : Fondements et création d'un texte unique établi sur la base d' "une ligne expressive" nommée "Wichêm", qui allie différents genres littéraires. On distinguera dans mes écrits liés à mon projet d'édition ou à mes publications deux catégories : 1/Une écriture créative : des textes littéraires, ou extraits de compositions, qui s' inscrivent dans la ligne fondatrice du "Wichêm" 2/Une écriture intermédiaire: des extraits de mes essais ou de mes applications littéraires, mes commentaires et mes contributions qui touchent, notamment, à la littérature, à l'art , à la philosophie du langage ou à celle du signe. L'Auteur : Fouad Boukhalfa
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